
À RETENIR EN 30 SECONDES
Google vient d’avouer ce que tout le monde savait déjà : le Web traditionnel “connaît un déclin rapide”. Cette admission choc dans un dossier judiciaire du 8 septembre 2025 contredit frontalement des mois de déclarations publiques affirmant que “le Web est florissant”.
Les chiffres sont brutaux : Les impressions publicitaires sur le Web traditionnel ont chuté de 40% en 2019 à seulement 11% en janvier 2025.
Double langage révélé : Pendant que Google rassure publiquement sur la “santé du Web”, il avoue en justice que l’IA et ses propres changements d’algorithme accélérent l’effondrement.
La contradiction qui change tout
Pendant des mois, Google a martelé le même message : l’IA n’impacte pas négativement le trafic web, son moteur de recherche dirige vers “une plus grande variété de sites” et “le web est en plein essor”. Mais face aux juges américains, le ton change radicalement.
Dans son dossier judiciaire déposé la semaine dernière, Google admet brutalement que “le Web traditionnel connaît déjà un déclin rapide” et que seulement 11% des impressions publicitaires AdWords le concernait en janvier 2025, contre plus de 40% en janvier 2019.
Cette chute vertigineuse de près de 75% en six ans révèle l’ampleur d’une crise que Google minimise publiquement tout en l’exploitant judiciairement.
Une stratégie de défense basée sur le judiciaire
Google fait face à une bataille antitrust majeure où le Département de la Justice américain l’accuse de monopoliser les marchés publicitaires du Web. Le géant de Mountain View utilise désormais l’effondrement du Web traditionnel comme argument de défense, affirmant qu’un démantèlement de son activité publicitaire “ne ferait qu’accélérer ce déclin”.
Cette stratégie révèle un cynisme remarquable : Google invoque la destruction d’un écosystème qu’il a largement contribué à fragiliser pour justifier le maintien de son monopole publicitaire.
Que de déclarations contradictoires...
Les dirigeants de Google ont multiplié les déclarations rassurantes ces derniers mois, créant un narratif complètement opposé à leurs aveux judiciaires.
"Nous envoyons définitivement du trafic vers un plus large éventail de sources et d'éditeurs"
Sundar Pichai
CEO, Google"De notre point de vue, le web est en plein essor"
Nick Fox
Vice Président Senior, Google"Le volume de clics est resté relativement stable" et Google "continue d'envoyer des milliards de clics vers des sites web chaque jour"
Liz Reid
Directrice Search, GoogleCette communication coordonnée visait manifestement à rassurer les éditeurs et détourner l’attention des régulateurs, quand les données internes montraient une réalité bien différente. On comprend mieux désormais pourquoi Amazon a choisi de stopper net ses investissements sur Google Ads….
La vérité éclate enfin
Le dossier judiciaire de Google présente un tableau apocalyptique de l’état du Web, attribuant ce déclin à plusieurs facteurs que l’entreprise présente comme inévitables.
Les causes identifiées par Google
- L’intelligence artificielle transformant “la technologie publicitaire à tous les niveaux”
- Les formats publicitaires non-web comme la télévision connectée connaissant “un essor fulgurant”
- Les concurrents orientant leurs investissements vers “ces nouveaux secteurs de croissance”
- Les changements algorithmiques accélérant la migration vers d’autres plateformes
Cette analyse, remarquablement lucide dans le contexte judiciaire, contraste violemment avec le déni public maintenu jusqu’alors.
L'effondrement en quelques chiffres
La chute vertigineuse des impressions publicitaires
Les données révélées dans le dossier judiciaire montrent qu’en janvier 2025, seulement 11% des impressions publicitaires achetées par les annonceurs AdWords concernaient le Web traditionnel, contre plus de 40% en janvier 2019.
Cette évolution représente une chute de 74% en six ans, révélant l’ampleur d’une transformation que Google préférait garder secrète.
L'évolution chronologique révèle une accélération récente
Période | Part du Web | Évolution |
Janvier 2019 | +40% des impressions | Référence |
2020 - 2022 | Déclin | Données non communiquées |
2023 - 2024 | Accélération du déclin | Impact de l'IA visible |
Janvier 2025 | 11% des impressions | Effondrement |
Cette trajectoire dessine l’histoire d’une transition brutale vers des écosystèmes fermés, orchestrée par les mêmes acteurs qui en bénéficient.
L'impact brutal sur les éditeurs...
Les éditeurs numériques et propriétaires de sites indépendants subissent de plein fouet cette transformation. Plusieurs ont rapporté des baisses de trafic significatives, particulièrement après les modifications algorithmiques de Google et l’essor des chatbots IA.
Les secteurs les plus touchés incluent
- Sites d’information indépendants – Perte de visibilité dans les résultats de recherche
- Blogs spécialisés – Cannibalisation par les réponses IA directes
- E-commerce de niche – Migration vers les plateformes intégrées
- Contenus éducatifs – Remplacement par les assistants conversationnels
Mais pourquoi Google a menti ?
Protection de l'image publique
Le maintien d’un discours rassurant servait plusieurs objectifs stratégiques pour Google. L’aveu public d’un effondrement du Web aurait déclenché une panique chez les éditeurs partenaires et accéléré leur migration vers des alternatives.
Cette communication contrôlée permettait également de maintenir l’illusion d’un écosystème sain, retardant les réactions réglementaires et concurrentielles.
Manipulation du débat réglementaire
En minimisant publiquement l’impact de ses pratiques sur le Web, Google tentait d’influencer le débat antitrust, présentant ses services comme bénéfiques à l’écosystème.
L’aveu judiciaire révèle une stratégie inverse : présenter le déclin comme inévitable et externe pour justifier le maintien de ses positions monopolistiques.
Conséquences de ces révélations
Impact sur les procédures antitrust
Cette contradiction fragilise la position de Google dans ses multiples batailles judiciaires, notamment après la récente décision qui l’épargne du démantèlement de Chrome mais lui interdit les accords d’exclusivité pour son moteur de recherche.
Les régulateurs disposent désormais d’une preuve documentée que Google manipule l’information publique pour servir ses intérêts stratégiques.
Réveil des éditeurs et créateurs
Cette révélation pourrait catalyser une prise de conscience collective chez les créateurs de contenu et éditeurs numériques. La reconnaissance officielle du déclin du Web traditionnel valide leurs préoccupations et pourrait accélérer la recherche d’alternatives.
Les stratégies d’adaptation émergentes :
- Diversification des sources de trafic – Réseaux sociaux, newsletters, applications dédiées
- Monétisation directe – Abonnements, memberships, ventes directes
- Plateformes alternatives – Exploration de moteurs de recherche concurrents
- Contenus premium – Création de valeur difficile à reproduire par l’IA
C'est officiel : nous entrons dans une nouvelle ère
Google ne cache plus son jeu, il enterre officiellement le Web traditionnel tout en prétendant le sauver. En 2025, la question n’est plus “Le Web que l’on connait survivra-t-il ?” mais “Que construirons-nous après sa disparition ?”
L’aveu de Google transforme définitivement le débat sur l’avenir du contenu numérique.
Cette contradiction historique marque la fin d’une époque : celle où les géants technologiques pouvaient mentir impunément sur l’état de l’écosystème qu’ils contrôlent.
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